COMMUNIQUE DE PRESSE
A l’heure où la confiance dans le système de santé est remise en cause par une large part des patients et usagers de santé,
le Syndicat des Biologistes (SDB) tient à souligner le rôle de tous les acteurs de la chaîne de soins dans la qualité de la biologie médicale.
Une coopération entre professionnels de santé. Cancérologie, diabétologie, hématologie… la biologie médicale est devenue cruciale avec les avancées scientifiques et le développement de la médecine personnalisée. Les biologistes médicaux, responsables de la qualité de l’ensemble des phases de l’examen de biologie (prélèvement, analyse, rendu des résultats) ne peuvent s’organiser qu’en pleine et concrète coopération avec l’ensemble des professionnels de santé concernés : les médecins qui prescrivent et les infirmiers qui réalisent certains prélèvements. L’ordonnance de janvier 2010 réformant la biologie médicale doit donc garantir, via les décrets qui permettront son application, la qualité et le service rendu aux patients.
Aucune remise en cause du rôle des infirmiers. Au contraire de ce qu’affirme la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) dans son communiqué en date du 18 mars 2011, le SDB n’a mis en doute ni la faculté des infirmiers de réaliser des prélèvements, ni la qualité de leur travail. Tout au contraire, le SDB rappelle son attachement au prélèvement infirmier, activité indispensable à la réalisation de l’acte de biologie médicale et au fonctionnement des laboratoires de biologie.
Ainsi qu’il l’avait déjà clairement énoncé lors d’un entretien pour la revue de la FNI (Avenir & Santé, février 2011), le Président du Syndicat des Biologistes, François Blanchecotte déclare : « Je m’inscris totalement en faux contre une certaine désinformation qui a circulé et qui tendait à laisser croire que les biologistes voulaient interdire le prélèvement sanguin aux infirmiers » et ajoute « les infirmières et infirmiers, avec qui nous collaborons quotidiennement, sont indispensables au bon exercice de la biologie médicale et nous devons construire, avec eux, notamment, la réglementation adaptée à l’exigence de qualité et de sécurité des patients ».
Une réglementation en cours de discussion. Le SDB rappelle que les textes d’application de la réforme de la biologie (ordonnance de janvier 2010) ne sont pas encore parus. Actuellement en discussion, ils devront tenir compte, entre autre, de la nécessité de trouver des solutions pour autoriser le prélèvement en cabinet d’infirmier, notamment dans les zones rurales éloignées des sites de laboratoires. Les solutions à trouver devront prendre en compte la responsabilité du biologiste médical sur la totalité de l’acte de biologie médicale, du prélèvement jusqu’au rendu des résultats. Il devront également prévoir l’application aux prélèvements infirmiers des mêmes normes que celles prévues pour l’accréditation des laboratoires de biologie médicale.
Le SDB s’étonne des attaques lancées en pleine concertation. Le SDB avait pris l’initiative d’un travail en commun avec les syndicats d’infirmiers, dont la FNI, pour trouver une solution satisfaisante à ces questions. Des premières discussions ont déjà eu lieu entre le SDB et les syndicats infirmiers. D’autres étaient programmées, toujours à l’initiative du SDB.
Le SDB s’étonne donc des attaques directes dont font l’objet les syndicats de biologistes médicaux dans le communiqué de la FNI et encore plus d’un possible « mot d’ordre national de grève de tous les prélèvements biologiques » qui ne pourrait que desservir les patients. Quelle que soit l’intensité de la compétition entre syndicats infirmiers, les infirmiers ne doivent pas se tromper ni de combat ni de cibles.
Le SDB appelle donc l’ensemble des parties concernées par la réforme de la biologie médicale à plus de sérénité dans leurs propos et à renouer un dialogue constructif pour sa mise en œuvre dans les meilleures conditions. Avec une exigence : garantir la qualité de la biologie médicale et du service rendu aux patients pour les années à venir.
A propos de l'auteur
Emmanuelle Klein
Surfant sur le petit monde des relations presse depuis plus de 20 ans, c’est en poussant les portes des rédactions des médias chauds qu’elle s’est forgée son expertise. Gastronomie, sport, recherche fondamentale peu importe le flacon… elle a compris que les contraintes des médias étaient les siennes et aime particulièrement relever des défis de n’importe quelle nouvelle interrogation.