COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour qui roulent les pouvoirs publics ?
Dans le cadre du nouveau plan d’austérité annoncé le 7 novembre dernier par le Premier ministre, la biologie médicale devrait être mise à contribution de 50 millions en plus des 110 millions déjà prévus, portant l’addition à 160 millions d’euros pour 2012. Le Syndicat des Biologistes, premier syndicat de biologistes libéraux, ne peut que déplorer une fois de plus ces prises de décisions arbitraires et unilatérales qui fragilisent encore plus la biologie libérale de proximité.Tweet
« Le SDB comprend bien qu’il y a urgence pour les finances publiques. Mais cela ne doit pas être le prétexte de passer par pertes et profits l’exercice libéral de la biologie médicale et confier tout un secteur de santé aux groupes financiers et industriels » s’inquiète François Blanchecotte, Président du SDB.
Des solutions existent, une autre voie est possible. Mais il faudrait pour cela que l’Assurance maladie accepte le dialogue et tienne parole. Or, elle s’obstine à ne gérer la situation que sur un strict plan comptable, refusant toute discussion sur la médicalisation et une régulation « intelligente » des dépenses de biologie. Cette attitude n’est pas le fruit de la bêtise, mais bien la traduction d’une politique délibérée qui vise à « casser » le secteur de la biologie libérale, à l’image de ce qui a été fait pour les pharmacies dont les dépôts de bilan se multiplient, mais aussi à la pousser dans les bras des financiers. De fait, pour François Blanchecotte « L’exemple de la Grande-Bretagne, où un pan entier de la prise en charge des personnes a été mis en danger par des financiers dont les structures reposent sur de fragiles LBO, doit inciter à la plus grande prudence, voire à la mise en place d’un principe de précaution articulant aspects législatifs et budgétaires pour préserver une biologie médicale libérale indépendante, garante de l’accès aux soins et de leur qualité ».
Les mesures nécessaires pour préserver la biologie libérale indépendante font l’objet d’une Proposition de loi. Elle doit être inscrite rapidement à l’ordre du jour parlementaire.
Devant l’attitude fermée des pouvoirs publics, le SDB en appelle donc aux patients afin qu’ils témoignent de l’importance pour eux d’une offre de biologie médicale de proximité, ce que n’assureront pas les groupes industriels et financiers. Dans ce but, le SDB a lancé cette semaine une campagne de sensibilisation dans tous les laboratoires de France à destination de leurs 350 000 patients quotidiens : « Etes-vous prêt à accepter ça ? ».
A propos de l'auteur
Laurent Mignon
De la défense des vignobles français sur les marchés export à la e-santé, en passant par la différenciation des molécules et la valorisation de la recherche médicale et biomédicale ou la mise en perspective de l’esprit scientifique et l’image des entreprises et de leurs porte-parole, un seul but : créer du lien entre les acteurs d’un même domaine. Sa méthode : « l’immersion ». Comprendre les enjeux, apporter de nouvelles idées et méthodes, être créatif mais aussi savoir dire non et aiguiller sur d’autres approches font son quotidien.