Le lancement de l’Institut Hairskin par Franck Provost, ce mardi 5 novembre, marque l’engagement de l’homme au service des femmes touchées par l’alopécie, en particulier lorsqu’elle est liée au cancer, grâce à des perruques naturelles et abordables. Cette première étape parisienne sera suivie d’un déploiement à plus grande échelle afin que davantage de personnes puissent trouver une réponse personnalisée et experte à leur problème de perte de cheveux.
FRANCK PROVOST ET HAIRSKIN : AU SERVICE DE LA CONFIANCE EN SOI
L’alliance de deux savoir-faire
Le rapprochement d’Hairskin et de Franck Provost est la première étape d’un engagement du groupe en faveur des femmes touchées par le cancer : « Je me suis toujours engagé, mais aujourd’hui je veux aller plus loin pour accompagner celles qui sont fragilisées, notamment par le cancer, et les aider à garder confiance en elles malgré la perte de cheveux », explique Franck Provost. Bernard Darniche a quant à lui, fondé Hairskin en 1976 après avoir expérimenté lui-même la perte de cheveux. « Je les ai perdus à 23 ans, et cela a été particulièrement médiatisé à l’époque[4]. Évidemment, ça n’a pas été facile à vivre ». À ses côtés, Kamila Kerbastard, perruquière et directrice associée de l’Institut, apporte son expertise métier.
Soigner son image pour se soigner soi-même
La philosophie de l’Institut : soigner son image, c’est aussi se soigner soi-même. Une idée confirmée par Lydia, diagnostiquée d’un cancer du sein en octobre 2018, la quarantaine tout juste entamée, et cliente Hairskin : « Hairskin, ça a été ma rencontre magique : j’avais fait le choix de ne pas parler de ma maladie mais la perte de cheveux allait rendre impossible ce secret. Subir un cancer, c’est bouleversant. Mais parce que je supportais bien les traitements et que ma chevelure était faite sur-mesure, j’ai pu continuer à agir normalement, ce qui a grandement contribué à mon bien-être », raconte-t-elle.
Une prise en charge adaptée à la maladie
« Notre objectif est de permettre à nos clients de restaurer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes », confirme Kamila Kerbastard. S’il peut parfois être difficile pour une patiente à l’hôpital de redevenir elle-même à la ville, « l’Institut, ses méthodes, et les perruques sont pour nous le moyen de parvenir à cette transition », confie la professionnelle. L’accueil bienveillant, la disponibilité immédiate des perruques et leur naturel sont les premiers éléments de la prise en charge par l’Institut. Une fois la chevelure choisie, le suivi se poursuit : chaque patiente peut revenir mensuellement pour faire entretenir sa perruque et bénéficier d’un soin du cuir chevelu adapté aux peaux sensibilisées. À l’arrêt du traitement médical, Hairskin propose des soins dédiés aux nouveaux cheveux. Puis, lorsque la cliente le souhaite, elle peut reprendre le cours de sa vie capillaire.
BASES DE CHEVELURES DISPONIBLES
L’Institut propose deux types de perruques :
– Les modèles « 1er confort », conçus en machine, à mettre occasionnellement ou sur cuir chevelu non sensible. De classe 1, ils sont remboursés en totalité par l’Assurance Maladie (prix de vente limite au public : 350 €).
– Les modèles « extrêmement doux » : implantés cheveu par cheveu sur un tulle, ils sont les plus agréables pour les cuirs chevelus fragiles et sont à ce titre les modèles recommandés aux personnes sous chimiothérapie (classe 2, prix de vente limite au public fixé à 700 €, remboursées par l’Assurance Maladie à hauteur de 250 €. ).[5]
Vers une extension
« Depuis que nous collaborons avec Franck Provost, nous avons pu développer des liens avec des salons du groupe et nous travaillons main dans la main avec les coiffeurs habituels de nos clients », détaille Kamila avant de conclure : « Dans un premier temps, nous allons pouvoir déployer notre savoir-faire en leur transmettant nos techniques, pour éviter aux clientes en région de se déplacer à Paris pour leur suivi. Puis à court terme, nous prévoyons un développement des Instituts Hairskin à d’autres villes ». Un moyen, pour Franck Provost, « de faire profiter les autres de la chance dont [il a] bénéficié dans [son] métier ».
LA SOCIO-ESTHÉTIQUE AU SERVICE DES FEMMES
Chimiothérapie et perte de cheveux : pourquoi l’alopécie ?
La chimiothérapie est l’un des traitements les plus répandus : en 2017, 324 465 personnes en ont bénéficié[1]. L’alopécie est un des effets secondaires de ce traitement car celui-ci vise à détruire les cellules cancéreuses sans parvenir à les distinguer des cellules saines. Les follicules pileux sont ainsi touchés. L’importance de la chute de cheveux dépend du type de médicament, de la dose administrée et du nombre de cures de chimiothérapie. Parmi les 5 principaux types de cancers traités par chimiothérapie, 3 chimiothérapies sur 10 concernent des cancers exclusivement féminins (ovaire et sein).
Les perruques, soins de socio-esthétique pour restaurer l’image de soi
Alors que, selon l’Institut National du Cancer (INCa), 35,2 % des personnes se sentent moins attirantes à cause de leur cancer ou des traitements[2], « dans l’imaginaire collectif, ce qui stigmatise le plus un patient atteint de cancer, c’est l’alopécie », rappelle Françoise Ellien, Secrétaire Générale de la Société française et Francophone de Psycho-Oncologie. Ainsi, bien qu’elle soit dans l’immense majorité des cas réversible, la perte de cheveux peut être très mal vécue par les patientes[3]. « Il est vrai que la perte de cheveux peut susciter la honte, l’angoisse, la peur. La personne se sent abîmée dans son image corporelle, a peur du regard de l’autre ».
Or, la prise en charge du cancer comprend tous les soins et soutiens, physiques et psychologiques, dès le diagnostic, pendant et après les traitements. Les soins de support et la socio-esthétique en font partie. Parmi eux, la perruque, est donc l’un des éléments clés pour le bien-être du patient.
[1] Données de l’INCa. https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-traitements/Chimiotherapie2/Chiffres-cles-de-la-chimiotherapie
[2] Les cancers en France : l’essentiel des faits et chiffres, édition 2019, INCa
[3] A narrative study of chemotherapy-induced alopecia. J. Williams et coll. Oncol Nurs Forum. 1999
https://www.chu-besancon.fr/3c/brochure_alopecie.pdf
[4] Coureur automobile, double champion d’Europe de rallye, triple champion de France de rallye
[5] Cf. fiche santé 3 pour des précisions sur les modalités de remboursement de perruques
A propos de l'auteur
Laurent Mignon
De la défense des vignobles français sur les marchés export à la e-santé, en passant par la différenciation des molécules et la valorisation de la recherche médicale et biomédicale ou la mise en perspective de l’esprit scientifique et l’image des entreprises et de leurs porte-parole, un seul but : créer du lien entre les acteurs d’un même domaine. Sa méthode : « l’immersion ». Comprendre les enjeux, apporter de nouvelles idées et méthodes, être créatif mais aussi savoir dire non et aiguiller sur d’autres approches font son quotidien.