COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 31 août 2011 – La Ville de Paris a signé aujourd’hui la Charte Européenne de la Santé du Cœur de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), qui vise à promouvoir l’adoption de modes de vies sains par ses citoyens.
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A l’occasion de la tenue à Paris du plus grand congrès médical d’Europe, celui de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), la Ville représentée par M. Jean-Marie Le Guen, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la Santé Publique et des relations avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, s’est engagée à implémenter des politiques qui aident à combattre les maladies cardiovasculaires.
En signant la Charte, la Ville de Paris s’engage avec d’autres villes européennes déjà signataires, à lutter contre le tabagisme, à encourager la marche à pied et l’utilisation des vélos, à organiser des actions pédagogiques vis-à-vis des parisiens et à favoriser l’exercice physique dès le plus jeune âge.
« Les villes européennes, au centre de l’activité quotidienne de leurs habitants, ont un rôle clé à jouer pour la protection de leur population contre les maladies cardiovasculaires. Les municipalités et communautés d’agglomération décident d’un grand nombre de politiques ayant un impact sur la santé de leurs habitants. » explique le Prof Michel Komajda, Président de l’ESC et Chef de Service de Cardiologie à La Pitié-Salpêtrière. « Des mesures simples destinées à assurer une bonne hygiène de vie permettent de réduire sensiblement la survenue d’accidents cardiovasculaires : recommander l’arrêt du tabac, contrôler son poids, sa pression artérielle, le taux du cholestérol sanguin et celui de la glycémie. Il est très important qu’une grande capitale comme Paris s’associe à cette campagne d’information pour assurer le bien-être de sa population. »
Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité des hommes et des femmes en Europe. En effet, elles provoquent près de la moitié des décès totalisant plus de 4,35 millions de morts chaque année dans les 52 états membres de la Région européenne de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et plus de 2 millions de morts par an au sein de l’Union Européenne. Elles coûtent à l’Union européenne (UE) 192 milliards d’euros chaque année. En partant de ce constat, la Charte européenne pour la santé du cœur a été conçue par l’ESC et le Réseau Européen du Cœur (EHN) avec le soutien de la Commission européenne (CE) et le Bureau européen de l’Organisation OMS. La Charte est un document de haute portée visant une politique de prévention des maladies cardiovasculaires à l’échelle européenne. Elle a été signée par 14 organisations professionnelles et de santé publique. Elle vise à changer la manière dont les européens appréhendent les maladies cardiovasculaires.
Les gouvernements, les villes, les ONG et les organisations de santé qui signent la Charte s’engagent à réduire l’impact des maladies du cœur en Europe (réduire le nombre de fumeurs, promouvoir une alimentation saine et l’activité physique, diminuer les taux d’obésité et mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de soins cardiovasculaires). Ils s’engagent par ailleurs à lancer des campagnes d’information
destinées au grand public et à agir en faveur de la mise en œuvre de politiques publiques visant à améliorer la santé cardiovasculaire, telles que la promotion de l’exercice physique dans les écoles et les mesures d’interdiction de fumer. Tous les signataires sont d’accord pour veiller à assurer l’égalité de traitement dans leur pays et à travers toute l’Europe.
Pour Jean-Marie Le Guen, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la Santé Publique et des relations avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris : « Cette signature s’inscrit dans la continuité des efforts réalisés par la Ville de Paris depuis de nombreuses années pour la santé de ses citoyens. En effet, la Ville de Paris est l’une des collectivités territoriales les plus actives en matière de santé publique et, tout particulièrement, de lutte contre les maladies cardiovasculaires. Prévention, dépistage, éducation à la santé… sont des actions que nous menons tout au long de l’année. La Charte européenne de la santé du cœur nous incite à poursuivre dans cette direction. »
“Jusqu’à récemment, l’attention se focalisait sur le traitement. Il permet de prolonger la vie de gens déjà affectés. Résultat : la société doit affronter un nombre considérable et croissant de gens malades”, a déclaré Lars Ryden, ancien président de l’ESC. “Maintenant, il faut nous concentrer sur la playershad.com prévention, qui est l’objectif de la Charte. Nous ne pouvons pas continuer à créer une société qui rend les gens malades, et ensuite investir des sommes considérables à les soigner.”
La Charte encourage les participants à veiller aux aspects de la santé et des maladies cardiovasculaires qui sont spécifiques à l’un ou l’autre sexe, et poursuit un objectif spécifique vis-à-vis des jeunes : les éduquer à pratiquer des activités bénéfiques pour le cœur tout au long de leur vie. Des recherches sur l’efficacité des politiques et des interventions préventives, y compris sur les dépenses en soins de santé, seront entreprises.
La Charte fournit aux gouvernements nationaux, aux villes, aux ONG et aux organisations de santé une palette d’outils, qui les aident à mettre en lumière les dangers des maladies du cœur et à améliorer la prise de conscience au sein de la population : le logiciel HeartScore® notamment, dont la version française a été lancée au congrès de l’ESC (tables interactives pour mesurer le risque de maladies cardiovasculaires). Ces instruments sont disponibles sur le site internet créé à cet effet (www.heartcharter.eu); il comprend également des informations sur la manière dont la Charte est mise en œuvre et entend devenir une plateforme d’échanges d’informations et d’interventions les plus efficaces.
Le site abrite par ailleurs des traductions de la Charte en 18 langues.
Villes ayant déjà signé la Charte :
Amsterdam, Stockholm, Berlin, Vienne, Cork, Munich, Barcelona.
La Société européenne de cardiologie (ESC)
ESC représente près de 71,200 professionnels de cardiologie en Europe et dans les pays méditerranéens. Sa mission consiste à réduire l’impact des maladies cardiovasculaires en Europe. L’ ESC l’accomplit à travers diverses activités scientifiques et éducatives, notamment la coordination : des directives de pratique clinique, des formations et des initiatives, des études européens sur certains champs pathologiques spécifiques, etc. Elle organise aussi le Congrès annuel de l’ESC, la plus grande conférence médicale en Europe. L’ESC comprend 5 conseils, 5 associations, 19 groupes de travail, 53 sociétés nationales et une communauté de boursiers ESC (Fellow, FESC; Nurse Fellow, NFESC).
Plus d’informations sur ces initiatives, les congrès et les instances de l’ESC sur le site www.escardio.org.
Le Réseau européen du coeur (EHN)
Le Réseau européen du coeur (EHN) est une alliance de fondations et ONG pour la santé du cœur en Europe. L’EHN joue un rôle moteur dans la prévention et la diminution des maladies cardiovasculaires. Plus d’informations sur le site www.ehnheart.org
La Commission européenne (CE) a développé une approche coordonnée de la politique de santé publique européenne : un niveau élevé de protection de la santé humaine devrait être garanti dans toutes les politiques de la Communauté.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
L’OMS est l’agence des Nations Unies chargée de la santé. L’objectif de l’OMS, tel qu’il figure dans sa Constitution, est de permettre à toutes les populations de jouir du niveau de santé le plus élevé possible. La santé est définie dans la Constitution de l’OMS comme un état de bien-être complet qui englobe donc les aspects physiques, mentaux et sociaux, et pas uniquement l’absence de maladie ou d’infirmités. 53 pays font partie de la zone européenne de l’OMS
A propos de l'auteur
Laurent Mignon
De la défense des vignobles français sur les marchés export à la e-santé, en passant par la différenciation des molécules et la valorisation de la recherche médicale et biomédicale ou la mise en perspective de l’esprit scientifique et l’image des entreprises et de leurs porte-parole, un seul but : créer du lien entre les acteurs d’un même domaine. Sa méthode : « l’immersion ». Comprendre les enjeux, apporter de nouvelles idées et méthodes, être créatif mais aussi savoir dire non et aiguiller sur d’autres approches font son quotidien.