COMMUNIQUE DE PRESSE
Impliqué de manière permanente pour faire progresser la recherche sur le cancer et développer de nouvelles thérapies, Pfizer présente les résultats de l’étude World Kidney Day 2011, European research. Cette étude vise à mettre en exergue l’opinion des cliniciens européens et des patients pour le traitement du cancer du rein.
Les résultats sont éloquents : si les récentes thérapies laissent présager de grands espoirs, leur accès et remboursement peuvent freiner la mise à disposition à ces soins pourtant vitaux. En France, l’association ARTuR, l’unique association française de lutte contre le cancer du rein, se mobilise pour faire parler de cette pathologie.
Un optimisme prometteur…
L’étude1 européenne comparative (World Kidney Day 2011, European research), a permis de recueillir l’opinion des cliniciens sur l’évolution de la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancer du rein métastatique (mRCC).
Les résultats démontrent que, depuis 5 ans, l’optimisme des médecins et des patients européens vis-à-vis du cancer du rein est grandissant.
En France cet optimisme repose essentiellement sur la mise à disposition de nouvelles options thérapeutiques et plus particulièrement des thérapies ciblées qui ont permis une constante évolution du taux de survie et de la qualité de vie des patients. De plus, le contrôle de la douleur est mieux pris en compte, ainsi le mot « espoir » peut être désormais prononcé.
…Mais un accès au traitement parfois difficile
Cependant, de nos jours, près de 45% des cancérologues en Europe, pensent que des problèmes résiduels entravent encore la bonne prise en charge des patients atteints de mRCC. Ceci est principalement expliqué par des difficultés de remboursement de traitements et de l’accès aux nouvelles molécules.
Et dans 10 ans… des espoirs et des doutes
Globalement, environ 65% des oncologues sont convaincus que les futurs développements cliniques favoriseront l’amélioration de la survie et de la qualité de vie de leurs patients. Ces espoirs reposent sur la mise à disposition prochaine de nouveaux traitements, l’identification de biomarqueurs moléculaires (56%) et la découverte de traitements adjuvants plus efficaces (30%).
Paradoxalement pour 42% des cliniciens européens et 61% des cliniciens français, les échecs des nouveaux traitements n’améliorant pas la survie globale risquent d’être un frein à l’optimisation de la prise en charge du mRCC dans le futur.
Quoiqu’il en soit dans certains pays d’Europe, la majorité des médecins de l’étude regrette que l’accès et le remboursement des traitements demeurent une entrave majeure à la lutte contre le cancer du rein. Excepté en France, où le remboursement ne représente pas un frein. De cette prise de conscience européenne, peut-on espérer voir naître des mesures gouvernementales…
En France, ARTuR, l’unique association pour la recherche sur les tumeurs du rein se mobilise pour la journée du 10 mars 2011
3 questions à Bernard Escudier,
Cancérologue à l’Institut Gustave Roussy et président de ARTuR, Association pour la Recherche sur les TUmeurs du Rein
Comment est née l’association ARTuR ?
« Notre association, aujourd’hui unique en France, a été créée il y a 6 ans par Arnaud Méjean urologue et moi-même dans le but de soutenir et développer la recherche sur les tumeurs du rein et leur prise en charge clinique. Alors que ARTuR a été créée par des médecins, sa particularité est d’être animée par des patients qui participent largement à la dynamique de l’association en organisant un certain nombre de manifestations qui visent à améliorer l’information des patients et de leur famille. » Les prochaines rencontres patients de l’association sont d’ailleurs organisées le 28 mars 2011 à Paris.
Quelle est l’épidémiologie du cancer du rein en France ?
« Nous dénombrons actuellement 10 000 nouveaux cas par an en France. L’âge moyen de survenu est de 60 ans et les hommes sont 2 fois plus touchés que les femmes.
* 1/4 des cancers du rein sont découverts à un stade précoce,
* 1/4 de ces cancers présentent d’emblée des métastases,
* on estime à 1/4 ceux qui développeront des métastases.
* 60% de ces tumeurs du rein sont découvertes par hasard à l’occasion d’une échographie faite pour une autre raison. »
Qu’attendez-vous de la journée mondiale du rein ?
« La journée mondiale du rein nous offre l’opportunité d’informer un large public sur ce cancer mal connu que nous éclairerons sur 3 aspects.
Tout d’abord, le cancer du rein a été l’un des premiers cancers pour lequel le principe de thérapie ciblée a démontré son efficacité, ce qui a révolutionné la prise en charge des patients. En effet, nous avons comptabilisé pas moins de 6 nouveaux médicaments en 5 ans. La journée mondiale du rein visera également à informer le grand public de l’importance du dépistage précoce puisqu’il s’agit d’une maladie guérissable si elle est traitée à temps. Enfin, nous mettrons l’accent sur la notion de « chronicité » car c’est un des rares cancers qui nécessite une prise en charge de longue durée semblable à celle des maladies chroniques. Les patients développent d’ailleurs une relation particulière avec leur médecin car la durée de la maladie favorise ce que nous appelons « un duo ».
A propos de l'auteur
Emmanuelle Klein
Surfant sur le petit monde des relations presse depuis plus de 20 ans, c’est en poussant les portes des rédactions des médias chauds qu’elle s’est forgée son expertise. Gastronomie, sport, recherche fondamentale peu importe le flacon… elle a compris que les contraintes des médias étaient les siennes et aime particulièrement relever des défis de n’importe quelle nouvelle interrogation.