COMMUNIQUE DE PRESSE
L’année 2011 signe la fin du PNNS 2 (Programme National Nutrition Santé) et donne naissance au PNNS 3. Les infirmières puéricultrices, soucieuses de cette pathologie, informent et accompagnent les parents dès la naissance sur les réflexes à adopter. Laurence Guéry, infirmière puéricultrice, coordinatrice du Réseau de Prévention et Prise en charge de l’Obésité des Yvelines (REPOP 78) et membre de l’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Etudiantes), recommande le triptyque « dormir-bouger-manger » pour lutter contre l’obésité chez l’enfant.
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« Les premiers résultats des deux PNNS sont encourageants ! », déclare Laurence Guéry. Même si, chez l’adulte la courbe de l’obésité poursuit sa croissance, celle de l’enfant connaît une réduction de 20 % et coïncide avec la mise en place du PNNS 1 et 2. Une légère augmentation de la consommation de fruits et légumes et une prise de conscience vis à vis de l’alimentation, notamment face au sel et aux aliments sucrés, sont à noter. « C’est la première fois depuis 40 ans que la courbe de l’obésité fléchit », précise-t-elle.
Savoir dormir
« Face à l’obésité de l’enfant, il faut une véritable hygiène de vie dont le sommeil fait partie », affirme Laurence Guéry. Une mauvaise qualité ou un manque de sommeil augmenteraient les risques d’obésité. Len effet, le sommeil joue un rôle prépondérant dans la mise en place des mécanismes de régulation de l’appétit et de la dépense énergétique. Le manque de sommeil perturbe les secrétions hormonales, en particulier celle de l’insuline, augmentant ainsi le risque d’obésité.
Savoir bouger
L’environnement est de plus en plus incitatif pour permettre aux enfants de bouger avec plaisir. Pourtant, le manque d’activité physique est un facteur important de l’obésité. Les jeux vidéo, notamment, ont pris une place primordiale dans leur vie de tous les jours, même chez les plus petits. « Même s’il pleut, il y a toujours des activités qui permettent de faire bouger les enfants. Bouger au quotidien doit devenir systématique, au moins 30 minutes par jour ! Les parents doivent également limiter le temps que passent les enfants devant les écrans quels qu’ils soient », précise Laurence Guéry.
Savoir manger
Selon Laurence Guéry, manger de façon conviviale et en famille protège de l’obésité. « Les parents devraient apprendre à leurs enfants à manger avec plaisir. C’est un moment de partage, de découvertes de nouvelles saveurs, de transmissions familiales et culturelles. » Or, de mauvais réflexes peuvent facilement s’installer : les repas ne sont plus structurés et les plus jeunes ont pris l’habitude de manger seuls et, souvent, devant la télévision. « C’est une pratique alimentaire délétère », poursuit-elle.
Du goût et du rythme
« Nous sommes programmés pour préférer les aliments gras et sucrés. Ainsi, apprécier une variété alimentaire est un vrai apprentissage ! Si on veut que nos enfants mangent de tout, il faut précocement les mettre en lien avec tous les aliments et ne pas être rebuté par la surprise d’un enfans face à un nouveau goût. Au contraire, il faut verbaliser son émotion car cela ne veut pas dire qu’il ne l’apprécie pas. Il faut aller au-delà du « bon, pas bon » ou « j’aime, j’aime pas » », explique Laurence Guéry.
La bonne quantité
Lorsqu’un enfant est obèse, lui interdire de manger des produits sucrés ou gras n’est pas une solution. Il faut recadrer le rythme alimentaire et diversifier. « C’est une question de quantité. On mange moins à 2 ans qu’à 4 ans ou qu’à 15 ans ! Les besoins sont également différents en fonction de l’activité et du sexe. » Un jeune en surpoids a toujours tendance à sous-évaluer la quantité : il ne comptabilise pas tout ce qu’il mange. Sur le plan cognitif, l’obèse présente des distorsions : « il va manger une boîte entière et aura l’impression de n’avoir pris qu’une cuillère » conclut Laurence Guéry.
A propos de l'auteur
Laurent Mignon
De la défense des vignobles français sur les marchés export à la e-santé, en passant par la différenciation des molécules et la valorisation de la recherche médicale et biomédicale ou la mise en perspective de l’esprit scientifique et l’image des entreprises et de leurs porte-parole, un seul but : créer du lien entre les acteurs d’un même domaine. Sa méthode : « l’immersion ». Comprendre les enjeux, apporter de nouvelles idées et méthodes, être créatif mais aussi savoir dire non et aiguiller sur d’autres approches font son quotidien.