Paris, le 4 juillet 2013 • Dévoilée à l’occasion du colloque numérique santé & autonomie, la deuxième édition de l’Indice de confiance numérique & santé, le baromètre de la e-santé, révèle une progression certes faible mais réelle. A 2 ans, celui-ci passe de 4,72 / 10 en 2012 à 4,80 en 2013, à 5 ans il évolue de 6,40 / 10 à 6,43 / 10. Pour Sandrine Degos, Directeur Santé & Autonomie du Groupe AEF et Directeur du Cercle des Décideurs Numérique & Santé à l’initiative de ce baromètre : “Un tel résultat, rapporté au contexte économique des 12 derniers mois, montre que la e-santé et le numérique au service de l’autonomie sont désormais bien ancrés en France et que les conditions préalables au déploiement sont désormais en place”.
Des indicateurs globalement stables…
Comme le montre la faible évolution de l’Indice de confiance numérique & santé (+ 1,61% à 2 ans, +0,50% à 5 ans), les 6 indicateurs qui le composent évoluent peu entre 2012 et 2013.
Seul l’indicateur “Infrastructure” connaît une évolution positive de plus de 5% à 2 ans ; évolution entièrement due à la perception du sous-indicateur “confidentialité des données” qui progresse de plus de 17%.
Pour les sous-indicateurs, les évolutions les plus marquantes sont celles du sous-indicateur “DMP”, en recul de 7% à 2 ou 5 ans, et celle, à 5 ans, de l’indicateur “Emplois” (création de
10 000 ETP) qui progresse positivement de plus de 7%.
… Mais des points de vue en évolution, notamment celui des professionnels de santé et des représentants des collectivités territoriales et des élus !
Cette relative stabilité de l’Indice et des différents indicateurs ne doit pas cacher la particularité de l’édition 2013 : la forte augmentation de la confiance des professionnels de santé d’une part et le quasi effondrement de celle des représentants des collectivités territoriales et des élus d’autre part.
Ainsi, l’Indice global des professionnels de santé progresse de plus de 18% à 2 ans pour passer la moyenne (5,15 / 10 en 2013 vs 4,35 / 10 en 2012) et de plus de 12% à 5 ans (6,67 / 10 en 2013 vs 5,94 / 10 en 2012). À noter, des progressions extrêmement fortes de certains indicateurs (Télémédecine : + 20,82%, médias sociaux en santé : + 26,17%).
Pour Régis Senegou, Directeur général de Sephira : “Cette évolution indique que Les usages par les professionnels de santé sont maintenant acquis et que la confiance dans la technologie existe. Il semble qu’ils voient cette dernière comme un réel outil d’amélioration de leur pratique”.
A l’opposé des professionnels de santé, et alors que leur taux de confiance était le plus élevé en 2012, les représentants des collectivités territoriales et les élus semblent déprimés en ce printemps 2013. Globalement, leur indice de confiance chute de plus de 30% à 2 ans, passant de 5,40 / 10 en 2012 à 3,64 cette année, et plus de 18% à 5 ans (de 7 / 10 en 2012 à 5,73 / 10 en 2013).
Nouveauté 2013, le point de vue des fédérations hospitalières
Dans le cadre d’un partenariat avec la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers & d’aide à la personne privés non lucratifs), le Cercle des Décideurs Numérique & Santé s’est attaché à mettre en exergue le point de vue des représentants des 3 grandes fédérations hospitalières en France (Fehap, FHF et FHP).
Conclusion globale, les 3 fédérations sont légèrement plus pessimistes que la moyenne à 2 ans (Indice de confiance numérique & santé de 4,70 / 10 vs 4,80 / 10) et plus optimistes à 5 ans (Indice de confiance numérique & santé de 6,49 / 10 vs 6,43 / 10).
Pourtant, pour Jean-François Goglin, Conseiller SI à la Fehap : “Les citoyens et les patients utilisent quotidiennement le numérique. Demain, ils participeront au choix des outils technologiques pour être soignés. Les établissements de santé doivent donc s’engager davantage. Il faut donc définir les moyens et la stratégie”.
Dans le détail, ce sont les représentants de la FHF qui sont les plus optimistes des 3 fédérations et ce, que ce soit à court ou moyen terme, ceux de la Fehap se situant au milieu et ceux de la FHP ayant le taux de confiance le plus faible.
Pour leur part, les représentants d’établissements membres de la Fehap ont une confiance plus forte que la moyenne des répondants dans la télémédecine (7 / 10 à 5 ans vs 6,93), dans la e-Santé à domicile (7,32 / 10 à 5 ans vs 7,21 / 10) et les médias sociaux en santé (6,56 / 10 à 5 ans vs 6,28 / 10).
A propos de l'auteur
Laurent Mignon
De la défense des vignobles français sur les marchés export à la e-santé, en passant par la différenciation des molécules et la valorisation de la recherche médicale et biomédicale ou la mise en perspective de l’esprit scientifique et l’image des entreprises et de leurs porte-parole, un seul but : créer du lien entre les acteurs d’un même domaine. Sa méthode : « l’immersion ». Comprendre les enjeux, apporter de nouvelles idées et méthodes, être créatif mais aussi savoir dire non et aiguiller sur d’autres approches font son quotidien.