Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
“Laisserez-vous mourir la biologie médicale de proximité ?” Telle est la question qu’a décidé d’adresser le Syndicat des Biologistes (SDB, premier syndicat de biologistes libéraux de France) au Président de la République. De fait, alors que la trêve parlementaire arrive d’ici quelques jours, le projet de loi qui permettrait de stopper la financiarisation de la biologie médicale de proximité n’est toujours pas inscrit à l’ordre du jour du Sénat.
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Il y a urgence ! « Il ne faut qu’une heure, fait remarquer François Blanchecotte, président du SDB. Une heure pour voter un texte professionnel qui permet de sauver l’offre de soins de proximité en biologie médicale et préserver l’indépendance professionnelle des biologistes médicaux. Il y a urgence. En deux mois, les financiers sont devenus propriétaires de 5% des laboratoires de biologie médicale de proximité, portant leur emprise à 30% ».
Le sort des patients dans les mains du Président. Alors qu’un consensus existe l’entre l’ensemble des parties (syndicats de biologies hospitaliers et libéraux, partis politiques de tout bord : UMP, Nouveau Centre, PS, PC, EELV), la qualité et la proximité de la biologie médicale est aujourd’hui en péril. Mais surtout ce sont les 350 000 patients qui chaque jour fréquentent un laboratoire de biologie médicale qui demain seront fortement pénalisés si la situation n’est pas débloqué très rapidement.
Une seule réponse attendue. Cette lettre ouverte, qui paraîtra ce jour dans Le Monde daté du 29 février, risque d’être l’une des dernières actions d’une profession entièrement tournée vers les patients. C’est pourquoi, le Syndicat des Biologistes n’attend pour seule réponse qu’une action. Celle du Président de la République qui, seul, peut aujourd’hui relancer le processus législatif, stopper la financiarisation d’un pan de la santé et sauvegarder la proximité et la qualité de la biologie médicale.
A propos de l'auteur
Emmanuelle Klein
Surfant sur le petit monde des relations presse depuis plus de 20 ans, c’est en poussant les portes des rédactions des médias chauds qu’elle s’est forgée son expertise. Gastronomie, sport, recherche fondamentale peu importe le flacon… elle a compris que les contraintes des médias étaient les siennes et aime particulièrement relever des défis de n’importe quelle nouvelle interrogation.